Ornement d’un tambour garamut

Référence : 20

Ornement d’un tambour garamut

Bois sculpté avec un outil lithique
Hauteur : 40 cm
Epoque présumée : 19ème siècle ou antérieure
Ile de Kairiru
Province du Sepik oriental
Papouasie Nouvelle-Guinée

Provenance :
– Collecté sur l’ile de Kairiru par Pierre Langlois au début des années 60
– Conservé dans ses collections dans sa maison de Giverny
– Collection  David Rosenthal, USA. Acquis du précédent en 1995

 

Légendes photos :
– Homme portant un opossum, village de Palimbei
© Photo Christian Coiffier 1988
– Homme frappant sur un garamut, Village de Bosngun.
Photo du Père Joseph Much 1937 © archives SVD

 

Cette très ancienne extrémité de tambour représente un personnage ancestral au visage souriant et à la  coiffe surmontée d’un opossum. Les mains surdimensionnées sont posées sur les hanches. Le dos supporte le départ d’une  poignée.
Il n’est pas rare, sur la côte nord et dans la région du delta du Sepik, de voir des hommes portant sur leur tête un jeune opossum apprivoisé. Il existe de nombreux mythes concernant cet animal qui se trouvait jadis associé à la « chasse aux têtes ».
Les garamut, ces grands tambours à fente, étaient taillés dans un tronc d’arbre, souvent aux dimensions imposantes. Ils étaient évidés à l’herminette à partir d’une longue fente médiane ménagée sur toute leur longue fente médiane ménagée sur toute leur longueur.
Les parois latérales étaient ornées de reliefs sculptés et de part et d’autre étaient représentées les figurations symboliques  de personnages totémiques. Ces tambours étaient utilisés lors des cérémonies, leur musique accompagnant les danses. Ils servaient aussi de moyen de communication sur de longues distances entre les différentes communautés et également avec le monde des esprits.

Pierre Langlois (1927-2015)
Initialement représentant en spiritueux, Pierre Langlois fait partie des premiers marchands qui allaient chercher les pièces directement sur le terrain. Il fit son premier voyage en Afrique au début des années 1950 d’où  il rapporta en France de nombreux objets qui donnèrent lieu à la première exposition monographique consacrée à l’art dogon, au palais des Beaux-arts de Bruxelles puis au Musée des Beaux-arts de Lille, en 1954. Après le succès inattendu de l’exposition, Pierre Langlois décida de consacrer sa vie à l’art extra-européen. Il ouvrit une galerie à Paris dans les années 1960 et voyagea à de nombreuses reprises en Afrique, en Océanie et en Amérique du sud, où il acquit des objets jusqu’alors peu connus dans des endroits difficiles d’accès.

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