Coiffe frontale

Référence : 186

Coiffe frontale

Bois d’érable (Acer glabrum), nacre d’abalone,
pigments bleu, noir et rouge
Dimensions : Hauteur 17.5cm   Largeur 15.5cm
Numéro d’inventaire partiellement visible
« W…13 C. » estampillé à l’encre au dos.
Période historique
Epoque présumée : Circa 1870
Probablement Heiltsuk (Bella Bellas) ou Haisla,
Colombie Britannique,
Canada

Provenance
Collecté par Georges Smitherman lors de son séjour à Victoria,
en Colombie Britannique entre 1920 et 1922
Par descendance conservé dans la famille (Angleterre)

L’un des exemples les plus spectaculaires de l’art du cimier sur la côte Nord-ouest est la coiffe de danse de chef. Comme le cite Holm1, elle se composait d’un frontlet en bois sculpté du type présenté ici, fixé à l’avant d’une armature cylindrique en fanons de baleine. L’armature, qui renfermait un bonnet de peau, était décorée de peaux d’hermine suspendues sur les côtés et à l’arrière. Ces coiffes augmentaient considérablement la stature de celui qui les portait.    Elles étaient portées lors d’occasions formelles, notamment lors des rassemblements de potlatch, où tous les participants souhaitaient souligner leur statut et l’abondance de leurs ressources.

Notre coiffe représente un aigle au bec béant encerclant une tête humanoïde, les ailes de l’oiseau encadrent les mains et le corps de cette petite figure. Le fond de la coiffe est recouvert de pigment rouge, la sculpture rehaussée de pigment bleu et noir, de petites plaques d’abalone sont incrustées dans le bois.

Très prisées par les peuples autochtones de la côte Ouest, ces  incrustations de nacre accentuaient les yeux et le rebord du masque en se reflétant à la lumière du feu lorsqu’un danseur portait le frontlet. Cet éclat était interprété comme la manifestation tangible du pouvoir surnaturel dont étaient investis les chefs qui détenaient le privilège d’arborer ce type de coiffe. Certaines des plaques  sont des remplacements et semblent être d’anciens pendentifs qui ont été adaptés pour servir d’incrustation.

L’Aigle représentait le blason de la famille du porteur. Ces armoiries, justifiées par un événement mythique ou historique, étaient intimement liées au statut et leur port était un privilège.

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1- Bill Holm, 1983. The Box of Daylight: Northwest Coast Indian Art
Seattle Art Museum / University of Washington Press, Seattle, pp. 18-24

– Légende photo de gauche à droite : Chef Ninstints (Tom Price) and Chief Gaowtlins (John Robson). Auteur inconnu, vers 1884. ©  Musée canadien de l’histoire Gatineau (Québec).

 

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