Figure faîtière
Bois, coquillages, fibres, pigments
Hauteur : 1,56 m
Numéro de collection : 5208 à la base de la sculpture
Époque estimée : première moitié du XXe siècle
Village d’Aibom
Groupe linguistique Iatmul
Régions du lac Chambri
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Source :
Recueilli dans le village d’Aibom (probablement par le père Xavier Vergés)
Acquis de la mission de Marienberg en 1966 par Eudald Serra
Collection Eudald Serra, Barcelone
Par des descendants conservés dans la famille
Collection David & Mercedes Serra, Barcelone
Publication :
Eudald Serra, Alberto Folch, Maria-Lluïsa Borràs. Arte de Papúa y Nueva Guinea.
Ediciones Polígrafa, S.A. Barcelona. 1984, reproduit (détails) aux pages 145, 147. (photo)
Légende de la photo : Eudald Serra i Güell (à gauche) et Joan Miró i Ferrà, devant le Cercle d’art de Barcelone.1950.
Une étude complète de cette pièce rare est disponible sur demande.
L’architecture des maisons des hommes a été conçue comme une métaphore du corps d’un ancêtre primordial, un ancêtre masculin dans le Bas-Sépik, un ancêtre féminin dans le Moyen-Sépik. La façade représentait son visage, et l’ensemble du bâtiment son corps.
Les maisons cérémonielles Ngeko de la région du Moyen Sépik de l’Iatmul, également connues sous le nom de haus tambaran en tok pisin, sont les plus sophistiquées. Leurs grandes façades se terminent par un éperon couronné d’un épi à chaque extrémité du toit. La sculpture, située entre 15 et 20 mètres de haut, était visible depuis le sol.
Notre sculpture représente l’aigle pêcheur Ngawi. Cet oiseau de proie était un puissant symbole de la chasse aux têtes, car l’aigle est un excellent chasseur qui fond sur sa proie. Gregory Bateson1 rapporte que ces oiseaux symbolisaient la force agressive du village. L’aigle était synonyme des prouesses de la communauté Iatmul en matière de chasse aux têtes. L’animal est représenté avec un bec et un cou surdimensionnés. Il saisit une femme dans ses serres au niveau des épaules.
La figure féminine est représentée assise sur un éperon décoré en forme de cône évidé, ce qui permet de fixer la sculpture en la pressant sur un autre morceau de bois. Le visage est souriant, les yeux cerclés en forme de coquillage et percés pour former la pupille. Les oreilles sont percées pour y fixer des ornements en fibre. Le cou est orné d’un collier. Les bras sont détachés du corps, les mains reposant sur les cuisses. Un ventre légèrement arrondi suggère une femme enceinte. Cette représentation était le plus souvent perçue comme la mère procréatrice des aigles.
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