Masque brag

Ce grand masque est de forme ovale. Le visage est entouré d’un motif ajouré qui borde la moitié inférieure, appelé dents de tarses ou dents de poule. Une petite bouche percée est placée sous un nez en forme d’insecte, incurvé à l’extrémité, avec une cloison percée. Les yeux circulaires sont surmontés d’un front large et effilé. Des trous rectangulaires sont percés sur le pourtour pour le montage du costume. Un trou de préhension permet de fixer le masque à un support mobile, adossé à un mur à l’intérieur de la maison de cérémonie. Le long nez courbé indique que ce masque ne représente pas une figure humaine, mais une figure spirituelle connue sous le nom de brag. Il n’était pas porté, mais attaché à une grande superstructure en bambou qui s’élevait à plus de trois mètres au-dessus de la tête du danseur. Selon Philippe ^Peltier2 « Lors des initiations, ces esprits dévoraient les jeunes initiés, puis les recrachaient. Cette déglutition était un moment important dans la transformation des jeunes garçons en adultes ». Hermann Mark Lissauer (1923-2016) est né à Hambourg, en Allemagne. Survivant de l’Holocauste, il a travaillé avec son père dans l’industrie de la canne à sucre et du rotin à Angoram, sur le fleuve Sepik, des années 1950 au début des années 1970. C’est à partir de cette ville qu’il a effectué plusieurs expéditions pour collecter un grand nombre d’objets. Il a vendu à de grandes collections privées et à des musées du monde entier, dont le Rockefeller Museum, le British Museum et le Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, qui fait aujourd’hui partie du Musée du quai Branly.
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1- Crispin Howarth est actuellement conservateur pour la région du Pacifique à la National Gallery of Australia, à Canberra.
2-Peltier-Schindlbeck-Kaufmann. 2015, p.2

Prix : €9,500