Masque facial

Référence : 23

Masque facial

Bois, pigment ocre rouge, pigment bleu (Rickett’s Blue), traces de chaux, porcelaine, rotin
Inscription au dos à l’encre blanche : I E
Hauteur : 41.2cm
Epoque présumée : 19ème siècle
Région côtière du fleuve Ramu.
Province de Madang
Papouasie Nouvelle-Guinée

Provenance :
– Probablement vendu par Giovanni Bettanin au musée de Budapest
entre 1897 et 1908.
– Magyar Nemzeti Muzeum (Musée national hongrois), Budapest.
– Musée Neprajzi (Musée ethnographique), Budapest,
par transfert du susdit en 1947
– Emile Deletaille (1929-2021), Bruxelles,
acquis par échange de ce qui précède en 1972
– Lucien Van de Velde, Anvers
– Collection JOLIKA de Marcia & John Friede, Rye, New York
– Christie’s Paris, 19 juin 2014 (lot 107)
– Collection privée

Expositions :

– Galerie Deletaille, Bruxelles.
Oceanic Art from the Ethnographic Museum Budapest, 1972
– Crédit communal de Belgique, Bruxelles.
Masques du Monde – Het maskerin de Wereld. 28 juin / 31 juillet 1974

Publication :
– Dorisingfang-Smet, A & Claerhout, AG (Eds)
Masques du Monde – Het maskerin de    Wereld.   Bruxelles 1974. Illustré n°104
– John Friede,  New Guinea Art, Masterpieces from the Jolika Collection
of Marcia & John Friede.
De Young Museum, San Francisco 2005, illustré Vol 1 page 109 et Vol 2 cat 81.

Cet ancien masque au long nez recourbé et au septum évidé comporte des yeux ronds percés et cernés de porcelaine blanche entourés d’un ancien pigment bleu. Une légère protubérance percée est représentée au centre du front. Le masque est bordé d’un décor curviligne appelé tared ou dents de chien remontant jusqu’à de petites oreilles. Un axe horizontal en bois est fixé à l’arrière  pour la préhension du danseur.

Comme le note John Friede (2005, cat 81) en référence à l’ajout du bleu de lessive entourant les yeux de ce masque : « les éléments de décorations européens étaient souvent appliqués sur les objets rituels, à la fois pour leur saisissante contribution artistique et parce qu’ils étaient conçus pour transmettre le pouvoir magique des européens aux objets en questions. »

Le bleu de lessive, Rickett’s Blue ou Berliner Waschblau, importé par les allemands dès la fin du 19ème siècle, fut rapidement utilisé comme élément décoratif sur de nombreuses œuvres qui furent collectées autour des années 1900. Il en est de même pour la porcelaine d’importation utilisée pour la représentation des yeux.

Ce très beau masque est à rapprocher d’un exemplaire vendu en 1904 au musée Ethnographique de Budapest par Giovanni Bettanin1 puis, comme le nôtre, entré par échange dans la collection d’Emile Deletaille et la collection  Beaudoin De Grunne2.
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1-  Giovanni Bettanin était un marchand d’origine italienne. Il vendit au musée de Budapest près de 2000 objets provenant du pacifique entre 1897 et 1908

2- Vente Sotheby’s Paris, 3 décembre 2004 (lot 11)

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